RECOMPOSITION URBAINE
VILLA D'ESTE,
QUARTIER OLYMPIADES
PARIS [13]

Etude en cours / Surface du secteur d'étude 1,5 ha / Maître d'ouvrage Ville de Paris - Direction de l'urbanisme / Architecte - ubaniste mandataire QUINTET / Paysagiste LOCUSCAPE / Structure VEDIA / SSI : ARTELIA

Mission
Etude de faisabilité urbaine, architecturale et technique pour la recomposition du secteur de la Villa d'Este, quartier Olypiades-Masséna Paris 13°. Elaboration de scénarii d'aménagement, estimations financières, assistance technique et foncière.

Le secteur Villa d’Este - Place de Vénétie fait partie du Grand Projet de Renouvellement Urbain qui rassemble le quartier Masséna et celui d’Olympiades. Inclus en territoire Politique de la Ville, ce secteur fait historiquement partie de l’opération urbaine dite Italie qui, dans les années 1960 et 1970, a profondément modifié le paysage et l’organisation urbaine du 13ème arrondissement entre la place d’Italie et le boulevard Masséna.
Les objectifs du projet sont principalement de remettre à niveau et valoriser un site sujet à d’importants dysfonctionnements et dégradations, réorganiser les livraisons des commerces du site, améliorer les liaisons avec l’espace public environnant, redéfinir le statut des espaces (publics/privés), créer des cheminements piétons clairs et sécurisés, requalifier les espaces libres (majoritairement implantés sur dalle), créer un jardin public d'environ 3.000 m², réfléchir et améliorer l’aménagement des espaces pour accroître la sécurité, développer un projet ambitieux au plan environnemental dans l’objectif d’adapter le territoire au changement climatique.
Les études s'inscrivent dans un contexte foncier complexe (interfaces espace public / copropriété), et intègrent des contraintes techniques d’aménagement sur dalle et des problématqiues de sécurité incendie liées au IGH des Tours et de leurs acces.

UNE TRAME URBAINE MONUMENTALE
Le site de la Villa d’Este s’inscrit dans une trame orthogonale, orientée Nord- Sud, qui constitue le socle de composition du quartier Olympiades - Masséna. Elle oriente tous les bâtiments, et crée entre eux une forte relation formelle, perceptible même lorsqu’ils sont éloignés les uns des autres. Cette trame urbaine monumentale, tant par son étendue que par la hauteur des bâtiments qu’elle relie, est sans doute un des éléments les plus marquant du quartier.

UNE UTOPIE A RÉINVENTER
Dans le quartier Masséna - Olympiades, les traces de l’histoire sont celles d’une histoire récente, d’un urbanisme dont l’utopie fut l’avènement d’une « ville-parc », une ville ouverte et poreuse, dans laquelle les « bâtiments-objets » flottaient dans des espaces paysagers, et ou le piéton rencontrait rarement la voiture. La « dalle », sol artificiel, était, dans ce principe d’organisation, très valorisée car elle était le support d’un monde apaisé, sans voiture, un espace de sociabilité et d’épanouissement. Dans ce quartier de Paris, l’utopie urbaine des années 70 est, en grande partie, une réussite. L’accroche aux rues, de manière générale, fonctionne bien, avec des commerces et des pieds d’immeubles adressés sur rue. Et si les coeurs d’îlots restent à ouvrir et réorganiser, les espaces paysagers qu’ils offrent aux habitants et usagers sont un atout indéniable pour la qualité de vie. La vitalité des activités et des commerces, donnent au quartier une intensité et une animation urbaine particulière, assez unique à Paris. Si nous devons aujourd’hui mettre en critique tous les dysfonctionnements d’une telle utopie, nous devons aussi savoir reconnaître et préserver les ambitions urbaines et paysagères qu’elle portait. La « ville heureuse » et la « densité joyeuse » que nous cherchons aujourd’hui à créer a peut-être été inventée dans les années 70. Dans cette utopie, les «jardins sur dalle» constituent un monde retranché de la circulation urbaine, propice à la déambulation et à la rencontre. Les formes alambiquées des cheminements, les emmarchements, les plantations évoquant parfois le buis des jardins classiques, cherchent à créer un univers propre au piéton, dans lequel il se sente en sécurité et protégé.

LE PROJET
Le projet, concerté et négocié avec les copropriétaires et la Ville de Paris, modifie profondément le fonctionnement à l'échelle de l'ilot. Un Grand Jardin occupe le centre de la composition. Il s’inscrit dans la géométrie des bâtiments du quartier et dans la trame monumentale des tours. Il en tire parti pour clarifier la lecture des espaces et les hiérarchiser. Ensoleillé toute l’année, et planté sur dalle, ce jardin proposera des dispositifs des rafraîchissement d’été : fontaine, jardin d’eau, brumisateur, miroir d’eau, etc. Le cheminement piétons reliant la porte d’Ivry à l’entrée du centre commercial traverse le Grand Jardin. Son tracé est clair et lisible pour tous. Une nouvelle liaison est créée entre le boulevard Masséna et l’avenue d’Ivry, entre les tours Atlas et Bologne. Aux intersections des voies piétonnes, des placette sont créées afin d’articuler les liaisons entre elles et les changements de direction. Elle sont aussi des lieux de sociabilité et de rencontre aménagés pour favoriser le lien social. Situé au nord de la composition, coté avenue d’Ivry, un jardin frais présente des qualités urbaines et paysagère liées à sa situation particulière : la pleine terre pourra accueillir des plantations hautes, ombragé durant toute l’année, il est naturellement frais Situé au sud de la composition, devant la tour Ancone, et accessible depuis le boulevard Masséna, un petit jardin peut accueillir des activités ludiques et de détente : terrains de pétanque, jeux, espace santé. L’entrée du centre commercial est requalifiée par la création d’un parvis. Son aménagement permettra de mettre à distance l’entrée de la tour Atlas.